S’entraîner autrement : en conscience et en profondeur
Bien s’entraîner, ce n’est pas juste s’échauffer ou répéter. C’est comprendre ce que l’on fait et pourquoi on le fait.
Cinq règles essentielles
Règle n°1 : Construire une pratique adaptée à vous même
Pour devenir bénéfique, un entraînement doit être conscient et personnalisé.
II est fondamental :
- d’avancer à son rythme
- d’écouter les signaux du corps
- de respecter ses possibilités comme ses limites
- de ressentir le bon du mauvais mouvement
- de privilégier la qualité à la quantité
Règle n°2 : Cultiver l’unité corps-esprit à travers l’action consciente
Corps et esprit, une seule équipe
À l’image d’un volant dirigeant une voiture, le mental oriente le corps. Le mental guide, le corps exécute, mais c’est l’harmonie entre les deux qui permet une évolution durable. Il ne peut y avoir de mouvement juste sans conscience. Reproduire un mouvement sans l’avoir intégré, c’est risquer de le malmener.
Le corps, un compagnon paresseux mais fidèle
Le corps est naturellement économe, parfois paresseux. Il fait ce qu’on lui demande… mais de la manière la plus facile, pas forcément la plus juste. C’est pourquoi il faut lui enseigner l’effort qualitatif, pas quantitatif. Pour évoluer, il faut donc l’inviter à sortir de sa zone de confort, sans jamais le brusquer. Comme l’esprit, il a besoin d’être sollicité, entraîné, apprivoisé régulièrement.
Le rôle central du mental
L’esprit et le corps forment un binôme indissociable. Le mental est le chef d’orchestre qui guide les actions corporelles. Encore faut-il lui transmettre des informations précises, cohérentes, et adaptées qui permettent au corps de répondre avec efficacité et justesse.
Un mental bien informé sait distinguer un mouvement juste d’un geste parasite, un bon placement d’un déséquilibre. C’est cette lucidité qui mène à l’évolution.
Le mental ne doit pas dominer le corps en le forçant, mais l’accompagner avec clarté et bienveillance.
En résumé
Le mental donne la direction. Le corps met en mouvement. Ensemble, ils se construisent un chemin d’équilibre, de fluidité et de confiance.
Cette connexion solide entre le corps et l’esprit peut améliorer la performance physique, réduire le stress et favoriser une meilleure santé mentale.
“Stimuler le corps avec intelligence implique de mobiliser le mental comme un guide éclairé”.
Règle n°3 : L’appropriation du mouvement : une clé fondamentale
Il ne s’agit pas de se regarder faire, mais de se ressentir – faire
L’appropriation du mouvement implique une compréhension intérieure et une intégration des gestes, au-delà de la simple reproduction mécanique. Chaque exercice doit être intégré, ressenti et compris pour qu’il soit bénéfique. C’est ainsi que vous activez des muscles plus profonds, vous affinez votre perception corporelle, et vous développez votre coordination.
Intégrer la perception de l’effort
La perception de l’effort est un outil précieux pour ajuster l’intensité et la qualité de l’entraînement. En écoutant les signaux de son corps, on peut moduler les exercices en fonction de ses sensations, favorisant ainsi une progression adaptée et respectueuse de ses limites.
Comprendre plutôt qu’imiter
La précipitation est l’ennemie du bon geste. Reproduire un mouvement sans l’avoir intégré, c’est risquer de le malmener.
La compréhension du mouvement, son but, sa forme, sont les piliers qui permettent de se corriger avec efficacité. Sans cette compréhension, les mauvaises habitudes s’installent, la posture se dégrade et les tensions s’accumulent.
L’imitation ne peut être un point de départ. Pour une maîtrise durable, comprendre les mécanismes sous-jacents aux mouvements permet de les adapter à ses propres capacités et besoins, réduisant ainsi le risque de blessures et améliorant l’efficacité.
« Un entraînement juste commence là où l’on cesse de copier. »
Règle n°4 : Valoriser le dialogue avec l’enseignant
Vous avez un doute ? Vous ne ressentez pas bien un mouvement ? Dites-le.
Le dialogue avec son professeur est précieux. Parlez-lui de vos ressentis, de vos blocages, de vos questions. Demandez des explications, visualisez, ressentez. Le corps comprend mieux avec des images mentales qui sont de précieuses alliées pour l’éveiller. Car il a besoin de consignes claires, justes, cohérentes, des exemples visuels pour se mouvoir dans l’alignement et la justesse.
Un dialogue ouvert permet d’ajuster les exercices en fonction des ressentis, des difficultés rencontrées et des objectifs personnels.
Un partage d’expériences enrichit également le processus d’apprentissage et favorise une progression adaptée et consciente.
L’enseignant guide l’élève dans l’exploration de ses capacités et la compréhension de ses mouvements.
“Parfois, il suffit d’un mot approprié pour que tout s’aligne”.
Règle n°5 : Consolider pour mieux se mouvoir
Un corps solide, aligné, renforcé de l’intérieur est un corps plus libre et plus expressif
C’est pourquoi il est indispensable de renforcer la sangle abdominale, de stabiliser votre axe et d’améliorer la mobilité de votre bassin, de vos épaules, de vos appuis. Ce travail préparatoire est une base essentielle avant toute discipline physique, sportive ou artistique.
Corriger ses mauvaises postures, prévenir les douleurs et les blessures, c’est possible à condition de prendre le temps de se construire, de se centrer, et d’accepter que la progression passe par l’écoute de soi.
Chacun devrait prendre conscience de cette mécanique interne lors de ses entraînements. La qualité du mouvement se construit à partir de là : dans l’écoute, la finesse, la régularité.
Ne pas oublier qu’un entraînement commence toujours par un échauffement, indispensable à un réveil corporel avant toute action.
Terminer sa séance par un retour au calme, facilitera le retour à la vie active.
« Ce n’est pas le mouvement qui fait progresser, c’est la conscience qu’on y met. »